lundi 21 septembre 2009

Chapitre Afrique du Sud terminé

Et voilà, déjà la fin, encore une fois. Encore une jolie aventure qui se termine, car en effet toutes les belles choses ont une fin.
En standby à Dubai, sirotant un café absolument dégoutant, je me pose et pense.

Cette dernière semaine à Cape Town a été assez productive. J'ai en effet contacté plusieurs personnes et rencontré la plupart d'entre elles pour des interviews pour mon mémoire, des ONGs locales de différentes sortes (activistes, corrompues...diverses quoi! lol) J'ai même eu une proposition de stage dans l'une d'elles, alorq qui sait, finalement cette aventure sudafricaine n'est peut-être pas terminée après tout, et il se pourrait que je retourne là-bas plus tôt que prévu!
Par contre je n'ai eu ni le temps de faire les visites de musées ou un dernier tour en ville comme j'aurai voulu, fait de shopping souvenir pour la famille et les amis, mais bon, ce n'est pas si important au final.
Cette dernière semaine, et ce weekend plus précisément, j'ai pu profiter de tout mes amis. Laura est venue dormir chez moi à partir de jeudi après-midi (car je lui laisse ma chambre jusqu'à la fin du mois) donc on a pu pas mal discuter. J'ai passé du temps avec mes colocs aussi, bu des verres avec Lena, Maren, Lunga, diné avec Nabeel, braai (barbecue) avec Céline, Hein, Alaa... Bref vraiment sympa.
Et hier midi, Laura et moi sommes allées manger chez la grand-mère de Nabeel avec toute sa famille maternelle pour célébrer Eid, la fin du ramadan. Accueillies et nourries royalement, une famille hilarante, les parents et tantes répétaient qu'il fallait boycotter mon avion pour ne pas me laisser partir lol. Après le déjeuner et les au-revoir attachants avec la famille, Nabeel et Laura m'ont accompagnée à l'aéroport, une première, moi qui suis habituée à partir de pays seule (et tout le monde s'est proposé pour m'accompagner, vraiment adorable).

Je retiens de cette énième expérience à l'étranger une expérience positive. Certes la motivation et la concentration sur le mémoire a été difficile et m'a causé de nombreux moments de doutes, de déprime, de moments bas. A côté de cela, j'ai rencontré des gens fabuleux, formé un petit groupe bien proche, solide en 3 mois seulement, et tous vont beaucoup me manquer. La vie à Cape Town a connu des débuts difficiles, entre la paranoia autour de l'insécurité et le fait de se sentir pour la première fois de notre vie "blanches", cad qu'on nous le fasse remarquer, comme si cela importait tant, se sentir blanche et de façon négative, à se sentir coupable d'une histoire qui n'est pas la nôtre.
Et puis mis ces points négatifs de côté, mon expérience a été une fois de plus formidable.

Jusqu'à maintenant, bizarrement, je ne ressentais rien, je ne réalisais pas que je partais pour de bon. Pour moi, je partais pour une semaine et allais revenir. Pas de sentiment de nostalgie, de tristesse lors des "adieux", du départ de chez moi, toutes ces choses-là. Mais je commence maintenant, surement le fait d'être en standby à Dubai après une nuit blanche dans l'avion.
Cape Town va me manquer, c'est sûr!

lundi 14 septembre 2009

Visite des parents à CT

Encore une fois je manque à mes obligations de mises à jour et je m'en excuse.
Du 27 août au 7 septembre, j'ai reçu la visite des parents à Cape Town. Je leur avais trouvé une charmante maison d'hôtes à 10minutes à pied de chez moi, pratique pour se retrouver les jours où je ne passais qu'une partie de la journée ou soirée avec eux. J'ai profité de leur visite pour faire quelques visites et balades que je n'aurais peut-être pas pris le temps de faire sinon.

Nous sommes montés à Table Mountain en téléphérique et nous sommes baladés sur le plateau là-haut, admirant la vue sur Cape Town et sur la péninsule. Tout simplement magnifique, malgré un voile léger couvrant la vue (brume ou pollution, je ne sais pas). Le lundi matin nous avons visité la prison de Robben Island, mythique prison où fût emprisonné Nelson Mandela pendant de nombreuses années, ainsi que nombre d'opposants politiques à l'apartheid. Nous avons d'abord eu droit à un tour guidé en bus de l'île (différentes zones de la prison, église et quartier résidentiel, vue sur Cape Town et Table Mountain) puis une petite visite de certaines sections de la prison, avec passage obligé par la cellule de Mandela, le tout commenté par un ancien prisionnier, ce qui était donc assez intéressant, car on sentait les commentaires, les souvenirs personnels sur l'évolution de la prison et des droits des prisionners depuis les années 60, le fonctionnement etc, c'est vraiment émouvant. Après le tour guidé, il était déjà l'heure de prendre le ferry, les visites étant limitées à 2h, avec heures du ferry réservées à l'avance. C'est un peu frustrant de se retrouvant dans un tel lieu historique et devoir se presser hors de la prison, et ne pas avoir plus d'informations à lire, comme une section dédiée à un musée etc. Je n'ai plus qu'à chercher sur internet, ou un livre sur l'histoire de la prison pour en connaître plus...

Le weekend, nous avons loué une voiture, une Golf noire super, pour se balader dans la région. Ma première conduite à gauche, le volant à droite, le boitier à vitesse à gauche. Et quelle réussite! A part une hésitation en ville lors d'un grand carrefour, j'ai bien maitrisé la tenue de route et le passage des vitesses. Je crois qu'en 3 mois à me trouver dans des voitures ou taxis et observer la conduite des gens, cela m'est paru naturel du coup. Par contre c'est le retour en France qui va faire bizarre dans ce cas...
Bref nous nous sommes baladés à Hout Bay, une petite bourgade d'où nous avons pris le bateau afin d'aller observer une colonie d'otaries. Conduite sur la fameuse route Chapman's Peak, jusqu'à un point de vue seulement, le reste de la route étant toujours fermé pour cause de travaux, la route étant dangereuse (la route a été construite le long d'une falaise du même nom, et plusieurs accidents s'y sont produits dans le passé, des rochers s'étant écrasés sur des automobiles).
Après avoir admiré la vue sur la baie, nous avons repris la route vers Noordhoek, une grande et belle plage sauvage. Etant donné que la route pour y accéder, la Chapman Peak Drive est fermé, nous avons dû faire le tour par la vallée de Constantia, vallée des vins, puis la réserve de Silvermine, bref, de superbes paysages en perspective. Arrivés à Noordhoek, seul un accès ouvert pour aller sur la plage, mais pas trop possible à cause de la marée de se balader trop le long de plage, en plus c'était l'heure du déjeuner. Retour et quelques tours de voiture plus tard, nous déjeunons dans un ptit restaurant du village. Ensuite nous avons conduit jusqu'à la bourgade de Kommetjie, pour pouvoir avoir la vue sur la plage de Noordhoek justement! Eh bien la vue que nous pensions avoir n'existe probablement que pour les riverains des villages longeant la côte, car après de nombreux tours et détours sur tous les chemins possible, traversant des lotissements etc, impossible d'avoir une vue potable sur la plage. De belles vues certes, mais pas de cette fameuse plage... Satanés lotissements privés de riches!
Bref petite déception et retour vers Cape Town, pour ensuite aller dans une petite ville au nord, Bloubergstrand, pour admirer le coucher de soleil sur Cape Town. Après une traversée de Cape Town un peu laborieuse à l'heure de pointe, nous parvenons à Bloubergstrand vers 17h, ce qui laissait le temps de prendre une bière, le coucher de soleil étant à 18h30. et là, re-déception: après une journée très ensoleillée, il y avait un seul GROS nuage. Bien sûr se gros nuage était en plein sur Cape Town, accroché à Table Mountain... Donc on ne voyait pas grand chose. Un 2eme petit nuage voilait un peu le soleil, mais nous avons quand même eu un joli coucher sur Robben Island.

Enfin le samedi, nous avons conduit jusqu'à la ville d'Hermanus, à environ 2h de route dans le sud, sur la côte, pour observer les baleines! D'abord un peu timides, elles nous montraient leur dos de loin, puis certaines se sont rapprochées, mais toujours à montrer le dos seulement. Puis dans l'après-midi, un peu plus joviales, nous avons eu le droit à un défilé de sauts et de queues et nageoires hors de l'eau! D'assez loin certes, mais avec mon super reflex à 300mm, j'ai pu faire de beaux clichés.

A côté de çà, avec mon groupe d'amis, nous avons fait une randonnée au coucher de soleil sur Lion's Head, malheureusement arrivés trop tards et nous avons fait la redescente dans le noir. Assez drôle ceci-dit... Et dimanche, nous avons été invitées à un brunch chez l'une de nos coordinatrices, très sympa, et nous sommes baladées au marché au puces de Muizenberg, et visité une réserve naturelle très jolie où se cachent 5 hippopotames, malheureusement pas aperçus ce jour-là.

Pour les photos, suivez le lien!

jeudi 27 août 2009

Cape Point




Rendez-vous 9h30 samedi matin avec la bande, direction Simon's Town, pour aller voir les pinguins à Boulders Beach. Sur le chemin déjà, on aperçoit au loin des baleines, parfait pour commencer notre journée nature.
Arrivés à Boulders Beach, nous nous baladons sur un petit chemin gratuit, plutôt que payer pour entrer directement sur la plage. Ca tombe bien, il fait nuageux et frais, alors les pinguins ne sont pas sur les rochers, mais plutôt dans les buissons à se blottir. On admire les pinguins à 30cm de nous, on pourrait presque les toucher.
Et puis un pinguin, 2 pinguins, 30 pinguins çà va, mais finalement ils se ressemblent tous (enfin quasiment tous, à part celui à fourrure rebaptisé le PIMP Daddy) et ne font rien de spécial alors nous nous posons sur les rochers un petit moment, à discuter et jouer de la musique, puis nous partons vers notre 2eme destination de la journée: la réserve de Cape Point/Cap de Bonne Espérance!
Nous décidons de nous trouver un endroit sympa pour pique-niquer avant d'aller nous balader à ces 2 points connus, et posons notre déjeuner près d'une petite plage sympa.
Le temps d'un sandwich et hop! Attaque d'un babouin! Venu d'on ne sait où, il était arrivé soudainement au milieu de notre pique-nique et commencait à engloutir tout ce qu'il pouvait le plus vite possible: bananes, pain, pommes, chips... Evidemment très aggressif, dès qu'on s'approchait ou quoi il nous montrait ses dents. Puis quand un brave monsieur est venu nous aider à le chasser, ayant plus d'expérience que nous niveau babouins, monsieur babouin a bien entendu filé avec le pain et les chips dans ses mains, pour continuer son déjeuner royal un peu plus loin, tranquillement, en nous narguant. 16 humains contre 1 babouin, devinez qui a gagné... Oui oui un pique-nique pour 16 personnes qu'il a ruiné le malin!
Bref plus de rigolade qu'autre chose, puis quand toute la famille a rappliqué à l'appel de la nourriture gratuite, nous sommes partis au phare de Cape Point, sur une colline. Vues epoustouflantes, la mer à l'infini, d'un bleu paradisiaque par un temps superbe, bref, génial. Du haut de la falaise nous avons même aperçu 2 otaries qui s'amusaient dans l'eau.
Ensuite le groupe s'est divisé, certains sont partis à la plage en bas de la falaise, sans prévenir les autres, assumant qu'on voulait tous y aller, et la plupart attendant aux voitures.Nous doutant qu'il se reviendraient pas dans les 5 minutes, nous avons décidé de sortir du parc et trouver une plage à l'extérieur, pour se baigner et regarder le coucher de soleil. En sortant du parc, nous avons aperçu des zèbres! Parfait pour terminer cette journée nature! Ils étaient si beaux!
Puis direction la plage de Scarborough, malheureusement trop froid pour pouvoir oser se mettre en maillot, mais nous avons pu apprécier un superbe coucher de soleil sudafricain.
Une fois la nuit tombée, nous nous sommes tous retrouvés à Muizenberg à la maison secondaire de Nabeel, qui nous préparait un énorme poisson au barbecue. Retour le dimanche midi à Cape Town par un temps digne d'aller à la plage faire un plongeon cette fois-ci, mais malheureusement trop loin sans voiture, alors je me suis contentée d'aller prendre un verre à une terrasse avec Lena.

Photos disponibles sur picasaweb, suivez le lien à droite!

jeudi 6 août 2009

La vie à Cape Town

La petite routine s'installe, d'où le manque de nouvelles, mais aujourd'hui je me décide à décrire un peu la vie ici.

Il fait beau et plutôt chaud (20 à 23/24°) la plupart du temps, ce qui est rare pour un hiver à Cape Town, les gens décrivant l'hiver capetonien habituel comme étant froid et extrêmement pluvieux. Eh bien vive le réchauffement planétaire si cela me fait vivre un semblant d'été! (Evidemment c'est de la rigolade comparé à mon été provençal habituel, qui me manque bien d'ailleurs, car c'est la première fois que je passe l'été totalement hors de Provence, cad premier été à ne pas entendre le bruit des cigales du tout...)

Je passe ma vie entre ma chambre, la fac (seulement le mercredi pour mes rendez-vous avec mon superviseur et depuis la semaine dernière pour mes cours de djembé) et parfois le parc près de chez moi pour travailler. Pas concluant jusqu'à présent, mais depuis ce weekend j'ai établi un emploi du temps hebdomadaire comprenant mes matinées la gym/spa (3x par semaine), les heures d'étude etc.
Pour l'instant j'avoue que malgré la motivation qui a surgi en moi, je n'ai pas pu respecter mon emploi du temps... Pourquoi? Lundi après-midi et ce matin à cause de la procédure d'extension de mon visa qui m'a couté quelques heures au Department of Home Affairs (J'ai un visa touriste de 3 mois, or je dépasse de 2 semaines...), heureusement c'est réglé maintenant, et mardi problèmes d'électricité...
J'ai quand même la foi que dès demain tout aille mieux, car j'ai du boulot, vu toutes les semaines de glandouille qui m'ont fait perdre du temps.
La recherche avance donc lentement, mais sûrement. Jusqu'à présent j'ai lu pas mal sur la situation au Zimbabwe, crise humanitaire dû à de nombreux facteurs, mais tous liés notamment à la mauvaise gestion politique du pays depuis 2000... Qui veut des renseignements plus détaillés me demande, je deviens experte géopolitique du Zimbabwe avec toutes ces lectures lol.
Maintenant je me renseigne plutôt sur les droits des réfugiés, les violations des droits de l'homme dont les réfugiés zimbabwéens sont victimes, les raisons qui poussent le gouvernement sudafricain à ne pas respecter les lois et conventions auxquelles il est lié etc, enfin bref plus le fond de mon sujet.
Mais il y a tellement de choses à chercher que je me perd dans la masse d'information et les sources...
Une chose difficile aussi, c'est que mon sujet (et donc mon proposal entier) traite des violations des droits des réfugiés, or il m'est impossible d'écrire en ces termes, pour la bonne raison que je suis étrangère, une invitée dans ce pays et que ce n'est pas politiquement correct de dire ou écrire ces termes, c'est plutôt assez bourrin et offensif... Alors la difficulté que je rencontre ces jours-ci c'est de rephraser tout mon proposal, et dans ma tête aussi pour ne pas gaffer... Imaginez si j'interviewe des personnes travaillant pour le gouvernement en leur demandant: "Pourquoi l'Afrique du Sud viole les droits des réfugiés?" Evidemment je serais mise à la porte en quelques minutes et surveillée ensuite dans mes activités...
Bref, écrire un mémoire c'est difficile!

A côté pour me vider la tête, j'ai repris la gym à laquelle je m'étais inscrite début juillet, mais que j'avais fréquentée seulement la première semaine (j'étais ensuite partie à Grahamstown et ensuite trop stressée à me motiver à bosser pour perdre du temps en dehors de chez moi). Cardio puis sauna et jacuzzi, le rêve! Je commence également à m'inscrire à des cours divers proposés par la gym (et inclus dans mon forfait donc autant en profiter!): yoga, pilates, tai-chi, danse du ventre, boxe etc... Pour l'instant j'ai testé la danse exotique (en gros du pole dancing lol, pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, la danse autour d'une barre, façon clubs de strip-tease, désolé pour la mauvaise image que cela donne du coup mais je sais pas comment expliquer sinon) un peu par hasard mais c'était très drôle!
Sinon mon pote Alaa nous a organisé (à ma demande) des cours de djembé le mercredi à la fac! 1h de défoulement intense et gratuit, çà fait mal au mains mais du bien à la tête! Et comme j'ai un djembé à la maison, maintenant je vais pouvoir enfin en jouer! (toutes mes excuses à ma famille, qui après des années de flûte forcée à l'école, puis un self-apprentissage approximatif de synthé à jouer le seul morceau que j'arrivais à jouer, la B.O de Titanic, va devoir supporter à nouveau de la musique à la maison. Sauf que cette fois ce sera bien joué et mélodieux je vous le promet!)
Sinon pas trop de sorties, mais quelques soirées en boite le weekend avec la bande d'amis, quelques moments également avec mes colocataires à des concerts, bars etc, un petit weekend à Muizenberg à la maison secondaire de Nabeel, officiellement pour bosser mais qui a fini en tout sauf études (fête et glandouille avec Nabeel, Céline et Laura, siestes au soleil sur le gazon, barbecue etc). Demain normalement première sortie culturelle du séjour avec la visite de quelques musées. Il était temps...

Sinon que dire de la vie capetonienne en général... Mon quartier, Gardens/Tamboerskloof, près du centre-ville, est très sympa! Mixe, plutôt étudiant, animé (pas mal de cafés et bars), à côté des parcs (celui où je vais parfois est le rendez-vous des chiens c'est impressionant tout le monde qui vient y promener son/ses chien(s)), et adossé aux 2 montagnes Table Mountain et Lion's Head, offrant une superbe vue.
Cape Town ayant une atmosphère mixe mais proche de l'Europe, j'avoue qu'il n'y a pas énormément de choses qui me paraissent si différentes que ce que je connais déjà. La seule chose que j'ai remarqué qui est bien différente de l'Europe c'est les SDF. Sans parler du nombre de SDF dans les rues, la chose surprenante c'est leur comportement. Je m'explique: ici les gens accostent à tous les coins de rue racontant leur histoire (vraie ou fausse) mais ne mandient pas forcément que de l'argent.
Il y a des gens qui me demandent de leur acheter quelquechose à manger ou me demandent de leur donner les restes de mon repas (quand j'emporte un doggie-bag d'un café ou resto), ceux qui me demandent d'acheter des médicaments pour leur bébé, ceux qui demandent même un job. C'est quand même bien éloigné de nos villes européennes où les gens restent par terre avec un bol ou demandent juste un peu d'argent, mais rien d'autre.
Ici les gens font du porte à porte demandant des habits, un peu de nourriture etc.
Les matin et soir, toutes les poubelles dans les rues sont encerclées par des gens recherchant nourriture ou autre, seuls ou par deux.
Ma poubelle aussi. Le problème c'est qu'en général elle n'est pas dans la rue, mais située entre le mur et mes fenêtres, puisque ma chambre donne sur la rue. Alors souvent je vois des gens à 30cm de ma fenêtre qui fouillent ma poubelle, ou qui restent debout ou assis un petit moment sous ma fenêtre à attendre que l'heure passe... C'est pas génial, mais je suis bien obligée de m'y faire. De toute façon ils regardent pas par la fenêtre et ne me dérangent pas, mais çà reste un peu gênant pour moi parfois.

Bref, c'était la description négative du jour, j'espère que la prochaine fois j'aurai quelquechose de positif sur CT et la vie sudafricaine à raconter, pour ne pas transmettre qu'une image négative..

vendredi 17 juillet 2009

Grahamstown Festival

Photos d'Afrique du Sud disponibles sur picasa web! Suivez le lien dans le menu à droite!


Jeudi matin, lever 6h pour un petit road trip direction: Grahamstown, petite ville à 900km de Cape Town, à 1h30 de Port Elizabeth sur la côte indienne. Rendez-vous chez les filles à Sea Point à 7h30, en retard sur l'heure de départ prévue. Diana, Céline, Hilde et Laura dans la voiture de location, Nabeel, Lunga, Alaa, Nikki et moi dans la voiture de Nabeel, et c'est parti pour une longue journée de route. Musique à fond dans notre voiture surnommée la voiture cool (comparé à la voiture calme et "lame" des filles), courtes conversations via talkie walkie entre les deux voitures, magnifiques paysages montagneux et côtiers à gogo et grand soleil au menu de la journée.

Nous sommes arrivés vers 21h30 à destination, Three Oaks Farm, une ferme où nous allions loger le weekend, à 15km de Grahamstown, un logement trouvé via un gars rencontré à peine 5 minutes à la sortie d'un bar à Cape Town il a y quelques semaines.

Après une première soirée tranquille passée à la ferme à nous inventer un groupe de musique, nous sommes arrivés au festival vendredi en fin de matinée. Le festival de Grahamstown est un festival d'arts regroupant musique, danse et théâtre. Les salles de spectacles sont éparpillées dans toute la ville, il faut prendre ses tickets pour chaque spectacle à l'avance.
A 17h, 1er show, celui de Jonathan, un refugié Zimbabwéen que j'avais déjà rencontré à CT lors d'une conférence sur les réfugiés, faisant un one-man-show sur son expérience de réfugié, son passage de la frontière et ses déboires pour avoir des papiers, trouver un job etc. Touchant et raconté de manière drôle.

Après ce spectacle, Laura et moi avons pris un taxi vers les townships où avait lieu une représentation de danse à 20h, qui n'a finalement pas eu lieu, les danseurs n'étant pas venus (apparemment les shows des soirs précédents avaient dû être annulés car pas d'audience, et il semble qu'il n'y ait pas de coordination entre le ticket office et les gens qui font les spectacles, et donc les danseurs n'ont pas daigné venir... En même temps pour deux spectatrices, çà n'aurait pas vanu le coup, je les comprend un peu). Après avoir discuté avec l'équipe technique pendant une demi heure en attendant le taxi pour revenir en ville, nous avons assisté par hasard à un spectacle de danse de rue zulu superbe, et gratuit!
Puis à 22h Hilde, Laura et moi avons assisté à une pièce de théâtre "Done London", sur un groupe de Sudafricains et leurs expériences à Londres. C'était pas mal, mais parfois surjoué, et pas de réel fil conducteur et de fin. Après cela, nous nous sommes tous retrouvés (le reste du groupe avait été voir une pièce de "physical theatre" très nulle) pour aller boire des bières dans un bar.
Samedi début des festivités à 11h pour Laura, Diana et moi avec un concert du "Eastern Cape Indigenous Orchestra", un orchestre indigène comme indiqué, composé d'une grande majorité de femmes (seulement 3 hommes pour une trentaires de femmes voire plus) de tout âge, les grand-mères chantant et dansant à côté de leurs petites-filles. La première chanson m'a un peu fait peur concernant le reste du concert, car c'était lent et une mamie chantait, ou plutôt braillait d'une voix très grave et affreuse, et je me suis demandée si j'allais devoir endurer çà pendant 1h30, mais finalement çà allait, les rythmes alternaient entre dynamique et lent, et les chanteurs/chanteuses changeaient également.
Après le déjeuner, Diana et moi sommes allées voir une pièce de théâtre, "The Famished Road", qu'Hlde et Céline avaient vu la veille et nous avais largement conseillé. Nous n'avons pas été déçues, c'était magnifique! Cette pièce portait sur des croyances africaines, sur les "spirit children", et le personnage principal, un garçon de 8/9 ans (qui aurait apparemment 18 ans en réalité et serait atteint d'une maladie génétique),était incroyable.

Après cette pièce, nous avons rejoint Laura pour une autre pièce, de physical theatre cette fois, sur une mère et une fille forcées de fuir leur pays après que leur village ait été brûlé, et leur expérience en tant que réfugiées, en Afrique du Sud, le début d'une nouvelle vie, hantée par la disparition de la deuxième fille et soeur des personnages. Les premières minutes j'ai cru mourir, les deux actrices interprétant 3 personnages (l'actrice qui jouait la mère interprétait également la deuxième fille Séraphine), c'était surjoué et en français! Et puis une fois le problème posé (une fois le village attaqué et la partie dramatique enfin commencée), je suis rentrée totalement dans l'histoire, au point d'avoir les larmes aux yeux à un moment donné. C'était très poétique et touchant, et extrêmement bien joué.
Laura n'a pas aimé, sûrement car la majeure partie était en français et peu traduit (parfois les deux actrices narraient quelques phrases simultanément en français et en anglais, et la fin se déroulant en Afrique du Sud elles parlaient anglais mais sinon ce n'était pas traduit), sûrement pour poser le problème de l'aliénation, pour nous faire réfléchir. Bref, très belle pièce!
Nous avons ensuite rejoint le reste du groupe une petite heure à un café avant de se séparer à nouveau puisque Lunga et Nabeel allaient voir "The Famished Road" à 19h, et les 7 autres allions tous au concert de Busi Mhlongo, une chanteuse sudafricaine populaire dont le style de musique mixe musiques africaines traditionnelles à divers styles tels que jazz, funk, rock, gospel, reggae etc. La salle comble était en folie, les gens tous debout qui chantaient et dansaient à tout âge peu importe le sexe (un homme d'une cinquantaine d'années le rang devant moi dansait comme un malade, en même temps c'est çà la culture africaine en général!) bref c'était super!
Nous avons rejoint les garçons en ville pour diner, où j'ai d'ailleurs rapidement discuté avec le bel acteur de "Done London" de la veille, puis retour à la ferme dormir quelques heures avant de reprendre la route pour 14h de trajet le lendemain déjà...

Retour dimanche soir vers 22h, accueillis par les inondations et autres aqua-planning sur la route jusqu'à CT...

jeudi 2 juillet 2009

3 semaines après mon arrivée à Cape Town, je me réveille enfin dans mon nouveau chez moi! Eh oui hier j'ai enfin emmenagé après 2 semaines de recherches d'appart et 3 semaines de "squat" chez mes copines du Master qui louent une maison à Sea Point, un quartier situé au pied de la montagne Lion's Head, en bord de mer.
J'habite à présent plus en centre-ville, de l'autre côté de Lion's Head, dans le quartier de Gardens Tamboerskloof, dans une maison avec 4 autres colocs Cynthia, qui étudie "Fine Arts", Skye qui étudie la médecine chinoise, Dan qui fait je ne sais plus quoi et un autre que j'ai pas rencontré encore. Ma grande chambre est vide à part le matelas mais peu importe, je préfère vivre ici avec des gens supers sympas et me faire de nouveaux amis pour pas cher (je paye 180 euros par mois tout compris) plutôt dans des chambres tout fourni, plus chères et totalement impersonnelles avec pour coloc la propriétaire de la maison. Et puis je trouverai bien des meubles d'occasion pas chers pour meubler la chambre et pouvoir ranger mes affaires.

La vie à CT est de mieux en mieux. Certes il y a toujours ces avertissements de toutes sortes qui peuvent se matérialiser et nous faire retomber dans la réalité de ce pays (la semaine dernière Laura et Céline se sont faites "attaquées" par une bande de jeunes drogués qui ont volé le portable de Laura, car c'est tout ce que les filles avaient sur elles, un portable merdique et un paquet de cigarettes qu'ils n'ont même pas voulu... Diana et moi étions 5m devant et n'avons rien vu, il faut dire qu'il pleuvait donc on pressait le pas. Quelle chance que les victimes n'aient pas été Diana et moi, car contrairement aux filles, nous on avait des sacs avec pas mal de trucs dedans...).
A part cet incident, tout est calme. On connait mieux la ville, donc on s'y promène tranquillement, tout en gardant un oeil vigilant à toute heure, mais sans sombrer dans la paranoia. On est toujours prête à se faire attaquer, càd garder toujours 4 ou 5 euros dans une poche ou dans le porte-monnaie, le reste caché autre part, et on sort en général avec le strict minimum.
Malgré tous les conseils, ou plutôt déconseils, nous prenons le train entre CT et la fac (qui se trouve à Bellville, à l'extérieur) et aucun soucis jusqu'à présent, on suit quand même le conseil de prendre des tickets 1ère place, légèrement plus cher (mais prix dérisoire) mais en général il y a des agents de sécurité dans les wagons.

A part çà, la semaine dernière à la fac nos coordinateurs nous ont organisé un déjeuner pour rencontrer quelques étudiants qui font des mémoires aux sujets similaires. Nous avons donc rencontré un Sudafricain, 2 Kenyanes et un Erithréen super sympas. Depuis, nous voyons Nabeel, le sudafricain, régulièrement. Jeudi nous sommes sortis avec Nabeel, Ala (un Palestinien), Silas (Nigérian) et des amis de Nabeel au restaurant puis dans des bars du centre-ville sur Long Street. Vendredi soir rebelotte, Diana Nabeel, Lunga et moi sommes allés à un concert de hip-hop sur Long Street. Mardi soir, pour les 25 ans de Laura, nous sommes allés au restaurant de l'Alliance Francaise manger un bon cassoulet, puis en boite. Bref, ambiance vraiment super, on commence à rencontrer pas mal de gens, que ce soit dans les bars ou dans la rue etc. En boite, les gens viennent danser avec nous (et je ne parle pas que des dragueurs habituels) ou nous parler tranquillement, comme jeudi quand une fille est venue me parler pour m'annoncer le décès de Michael Jackson sur la piste de danse et son groupe est finalement resté danser avec nous, ou vendredi où vers la fin de la soirée le DJ a passé des chansons africaines dans le style Johnny Clegg et autour de moi s'est formé un cercle où les gens venaient danser chacun leur tour au milieu du cercle, et qu'une fille super sympa et parfaite danseuse insistait pour que je vienne aussi au milieu faire mon solo de danse lol! Je me suis réellement sentie en Afrique à ce moment-là, c'était magique.

Concernant la vie culturelle, il n'y a pas de quoi s'ennuyer ici, et c'est bien çà le problème, car c'est dur de se mettre à fond dans le mémoire, la raison principale de mon séjour ici je me dois de le rappeler... On est censés être en plein hiver, mais dès qu'il fait beau les températures montent entre 20 et 25 degrés, c'est dur de résister à la tentation d'explorer CT dans ces conditions (par contre quand il vente et pleut ca tombe plutôt entre 10 et 15°). A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 19 juillet il y a un festival international de films documentaires au Waterfront, avec plein de films qui m'intéressent malheureusement... La semaine prochaine à Grahamstown, une ville à 900km sur la côte indienne, près de Port Elizabeth, se tient un festival très populaire d'arts (musique, théâtre, danse etc) donc on a décidé d'y monter 2/3 jours car c'est un "must do" en Afrique du Sud. On va peut-être louer une voiture, ou voir avec des amis (Nabeel monte en voiture et si un de ses amis en voiture y va aussi, on va sûrement s'arranger avec eux). On sait pas encore où on va loger, mais l'autre soir en sortant de boite on a rencontré furtivement un gars qui joue dans un groupe de hip-hop à Grahamstown et ses amis et lui peuvent peut-être nous héberger, faut qu'on l'appelle.

En ce qui concerne le mémoire, mon sujet s'affine, les recherches vont bon train, mais la lecture de tout ce que j'ai trouvé pour l'instant est lente et chaotique.
Mon sujet porte sur la question: pourquoi l'Afrique du Sud viole les droits des réfugiés sur son territoire, plus spécifiquement par rapport aux réfugiés zimbabwéens.
Très intéressant mais beaucoup à lire et pour l'instant les 2 seuls livres que j'ai lu ne sont pas spécialement utiles pour mon sujet (l'un décrit l'histoire de l'immigration en Afrique du sud, l'autre porte sur la situation du Zimbabwe entre 2000 et 2002 mais centré surtout sur la persécution des fermiers blancs et sur des histoires personnelles. Intéressant pour mon donner une idée du contexte mais pas forcément très utile pour l'écriture du mémoire).
Donc voilà, j'ai pas beaucoup avancé et le temps passe vite, déjà 3 semaines que je suis ici...

jeudi 11 juin 2009

Un nouveau départ

Après un voyage d'un total de 24h (Marseille-Londres-Dubai-Cape Town), je me trouve enfin en Afrique Du Sud.
Assise à un café pas loin de la mer, buvant un smoothie aux fruits rouges, je me décide à vous écrire un court paragraphe (dans les limites du possible, vous me connaissez bien assez!) pour vous rassurer: je suis bien vivante, je n'ai pas encore été volée, violée, enlevée ou tuée, tout va bien!
Je suis donc arrivée avant-hier mardi dans l'après-midi. En attendant de me trouver un appartement je reste dans la maison où vivent 3 autres copines du Master à Sea Point, un quartier pas mal, juste à côté de la mer. C'est l'hiver ici, mais pour l'instant on ne le ressent pas, grâce au soleil et aux 22/23°C (pourvu que çà dure).
Hier, lever à 6h30/7h pour aller à la fac (la University of Western Cape, en dehors de la ville). Nous avions loué une voiture la veille donc nous y sommes allée en voiture, admirant le lever du soleil sur la ville sans se déconcentrer de la route (ici c'est comme en Angleterre, on conduit à gauche).

Nous avons été très bien accueillies par les coordinateurs et superviseursde nos mémoires: d'abord café et en-cas, puis ils se sont tous présentés, nous ont demandé de nous présenter et présenter nos sujets de mémoire chacune notre tour, et chaque professeur allait de son commentaire, nous donnant des conseils et suggestions quant à la direction de notre mémoire, des noms de contacts ou organisations à contacter, nous proposant de nous aider de toutes les manières possibles (pour nous accompagner lors de nos interviews, ou faire jouer leurs relations pour des rencontres etc), enfin bref super. Ensuite nous avons déjeuné avec eux et l'après-midi nous avons fait un petit tour du campus, avons fait notre carte étudiante etc.
La University of Western Cape, située à 10km de Cape Town, entourée de townships (= bidonvilles), était à l'origine une université noire. Ca l'est toujours d'ailleurs, du moins la majorité des étudiants et professeurs l'est.

La fin de l'apartheid ayant eu lieu il y a seulement 15 ans, il est trop tôt pour observer de réels changements.
La séparation Blancs/Noirs est toujours bien visible ici, et pourtant je ne connais pour l'instant qu'une seule rue dans Cape Town: Woolworths, le supermarché un peu haut de gamme n'est fréquenté quasiment que par des Blancs, et l'école devant laquelle je passe tout le temps ne compte que des écoliers noirs (ou alors les Blancs se cachent...).

Cape Town, et je pense ne pas avoit tort en généralisant sur l'Afrique du Sud en général, est assez unique. Je ne sais pas trop où je suis en fait! Je suis entre 2 mondes, c'est l'Afrique sans être l'Afrique, je ne sais pas trop comment expliquer... Il ya énormément de Noirs mais aussi également, pas mal de Blancs dans la rue, une bonne infrastructure (routes nickel, goudronnées etc), les gens parlent l'anglais, il fait seulement 22/23° (et çà peut descendre jusqu'à 15°C), on se croirait aux USA. Et de l'autre côté les bidonvilles tels qu'on les imagines en Inde, des petits cabanons faits de tolle à perte de vue embriqués les uns contre les autres, les minibus-taxi sans plan de route, avec un gars qui crie le nom de la destination et s'arrête là où les gens lui font signe, même système qu'au Pérou en gros, les paysages (les montagnes, les types d'arbres etc), la nourriture moins chère etc, rappellent qu'on est pas dans un pays super-développé comme en Amérique du Nord ou en Europe. C'est vraiment spécial.

Ici, l'insécurité est archi présente dans les journaux, tout le monde n'arrête pas de nous mettre en garde: "évitez de prendre le train, surtout en heure creuse", "assurez-vous de ne pas être la première à monter dans un taxi ni être la dernière personne à en sortir", "ne vous baladez pas dès qu'il fait nuit seule dehors, même dans les quartiers dits tranquilles", bref çà vire limite à la paranoia, on se sent moins libre, c'est dommage.
Beaucoup de maison sont équipées d'un système permettant de prévenir des guardes armés en cas de problème. Ainsi mardi soir, nous avons pu tester l'efficacité de ce système lorsque Laura, ayant confondu dans le noir la lumière de la cuisine et le bouton d'alarme, nous a tous réveillés en enclenchant l'alarme ultra bruyante de la maison, et 5minutes plus tard un garde est venu frapper à la maison pour vérifier que tout allait bien!

Voilà pour les premiers pas dans cette nouvelle ville, ce nouveau pays.
De gros bisous à tous et à bientôt.

jeudi 28 mai 2009

Le début de la fin

Encore une aventure bientôt terminée et un nouveau chapitre qui va commencer.

Plus que 2 jours en région basque, 2 petits jours pour apprendre quelques mots de plus en basque, moi qui connais seulement Agurr (au revoir) et Zorionak Zuri (Joyeux anniversaire), profiter du soleil et du beau temps qui ont décider de pointer le bout du nez aujourd'hui après 2 mois de temps des plus pourris, terminer les devoirs de fac bien chiants, et puis faire les valises, nettoyer l'appartement, en last but not least, faire la fête bien sûr!

Depuis le weekend dernier il s'en est passé des soirées et autres moments entre amis bien sympathiques. Vendredi bars et boites jusqu'à 6h30, samedi encore bars et boite jusqu'à 4h, mardi soir fête chez moi jusqu'à 2/3h, hier soir chez une amie jusqu'à 3/4h, sachant qu'on a cours tous les matins... Les soirées et le manque de sommeil s'accumulent, mais pour le meilleur.

Le semestre est passé vite, comme chaque experience bien évidemment, mais ce qui est frustrant c'est de devoir partir au moment où je commence seulement à me sentir bien intégrée. Je l'ai toujours été, mais dans ma tête à moi je n'étais pas aussi à l'aise qu'avant. Ceci est dû à la barrière de la langue, qui diminue de semaine en semaine, et puis le fait que la fin approche à grands pas (certains sont déjà partis, comme ma coloc la semaine dernière ou des copines hier, mon coloc finit ses valises en ce moment et part dans 2h), la motivation est donc bien plus grande pour se retrouver tous l'aprem ou le soir, et forcément plus on passe du temps avec les gens, plus les liens se créent ou se renforcent.

Donc pour tout cela, la fin est triste, les liens créés à Bilbao commencent à peine à être forts et je dois déjà tous les quitter, et il nous sera difficile de nous revoir, dû à notre cursus qui nous entraîne dans le monde entier. Dans 2 jours donc "agurr" Bilbao, retour a casa pour une semaine!
9h30, grand départ, déjeuner à St-Sevet chez ma tante et mon oncle, puis 7h de route à destination de Velaux City, arrivée prévue vers 22h si tout va bien.
Et puis une semaine plus tard, décollage pour l'Afrique du Sud!!!! Pendant que mes camarades de Master seront tous éparpillés à chaque recoin du monde pour la recherche de mémoire comme moi, chez eux ou pour un stage: New York, Mexico, Colombie, Guatemala, Honduras, Pérou, Argentine, Kenya, Inde, Népal, Bengladesh, Thailande, Indonésie, Australie, Genève, Bruxelles, voilà où seront mes amis NOHAs cet été!

Je vous vois déjà rêver derrière votre ordi!

mercredi 27 mai 2009

San Sebastian (Donostia)

Je vous met en ligne quelques photos de San Sebastian, alias Donostia en basque, où je suis allée me balader samedi dernier.
Malgré la pluie annoncée, le beau temps était au rendez-vous, ce qui m'a valu quelques coups de soleil.

dimanche 24 mai 2009

Simulation humanitaire NOHA

Cette semaine à la fac, nous avons fait une simulation de crise humanitaire sur 2,5 jours.
Nous étions divisés en 7 groupes de 3 personnes: DG ECHO (bailleur de fonds de l'UE), UNHCR (Haut Commissariat des Refugiés des Nations-Unies), ICRC (Comité International de la Croix-Rouge), ORC (Osmanish Red Crescent), et les ONG CARE, MSF et Oxfam.
Mon groupe et moi étions CARE.
L'action se déroulait en Osmanie, pays fictif qui subit un conflit entre le gouvernement et un peuple, les Druks, dans la région sud-est. La capitale d'Osmanie est Aranka, les pays voisins sont Kari, Nari et Ayris. Evidemment, on se rend très vite compte (en lisant à l'envers) que notre simulation fictive n'est ni plus ni moins la base du conflit en Turquie avec les Kurdes (Druk:kurd; Aranka: Ankara, Kari: Iraq etc... quelle imagination!) ce qui est assez intéressant, sachant que je ne connaissais jusqu'à présent rien du conflit!

Bref, l'action se déroule au lendemain d'attaques sévères de l'armée Osmanienne, provoquant un massif déplacement de population des villages vers les banlieues des grandes villes et l'entassement de ces IDPs (Internal Displaced People) dans des conditions très précaires, et nous devions réagir, préparer un plan d'action.

Par groupe de 3, munis de nos ordis et d'une adresse gmail par groupe, nous devions préparer un plan d'action comme dans la réalité, c'était un véritable jeu de rôle de 2,5 jours, nous devions penser comme notre organisation, réagir comme l'aurait fait CARe et les autres organisations dans la réalité etc. même les profs jouaient, ils représentaient le gouvernement d'Osmanie, les rebelles druks, les Ministres etc, enfin tous les autres acteurs dans un conflit tel que celui-ci auxquels nous devrions nous adresser. Parfois les profs venaient nous rendre visite dans nos salles respectives (chaque groupe avait une salle determinée sur le campus comme bureau de l'organisation) et nous guidaient discrètement pour nous remettre sur le droit chemin si nous étions perdus, mais toujours dans leurs rôles.

Notre ONG CARE et ORC étaient les seules organisations présentes sur le terrain lors de la crise, donc nous étions responsables de l'évaluation des besoins dans la région, courant d'information en information auprès des IDPs, du gouvernement, des autoriés locales etc, pendant que les autres organisations faisaient leurs demandes de visa dans leur pays et nous bombardaient d'email chaque pour avoir du nouveau sur la situation.
Le 2eme jour tout le monde était arrivé en Osmanie, nous faisions des réunions de coordination entre les différents groupes/organisations, on devait finir l'évaluation des besoins, commencer à préparer l'intervention dans les différents secteurs d'aide (CARE s'est centré sur la distribution de nourriture et de tentes, Oxfam nourriture, MSF et ORC santé et Eau&Assainissement, ICRC droit des détenus de guerres etc)
Nous recevions des profs regulierement des communiqués de presse nous informant de la situation (par exemple de nouveaux réfugiés de Kari qui arrivaient dans les mêmes villes, agrandissant le nombre de nécessiteux) etc, il y avait toujours de nouveaux éléments à prendre en compte.
Le 3eme et dernier a été un peu la panique pour mon groupe: alors qu'on avait déjà beaucoup de travail, définir exactement notre intervention, préparer les demandes de fonds pour ECHO et UNHCR (pour qu'ils financent chacun une partie de notre projet), notre copine Alexandra, accessoirement la team leader, s'est faite enlevée par les rebelles druks (= nos profs, à fond dans leur rôle)! J'ai passé toute la matinée à courir dans toute la fac pour assister à des réunions privées avec ICRC, médiateurs de la situation, pour tenter de négocier la libération d'Alexandra, tandis que mon autre "collègue" Pilar n'en foutait pas une (oui c'est çà l'inconvénient des travaux de groupe, on peut tomber sur des gens inutiles, dans son cas une grande stressées tellement stressée qu'elle ne fait rien à part poser des questions pour vérifier qu'elle a bien compris, nous ralentissant, nous stressant etc, et à faire des boulettes les seules fois où on lui demande de faire quelque chose indépendamment).
Finalement, tout est bien qui finit bien, Alex est libérée et nous finissons les dossiers de demandes de fonds à temps.

Bref, je ne sais pas si vous arrivez à imaginer de quoi il s'agit, mais pour résumer, çà a été une simulation de crise et intervention humanitaire très intense et instructive. Lors d'interventions humanitaires, il ne s'agit pas d'arriver dans le pays comme çà et commencer son projet, c'est bien plus complexe que cela: il faut demander nombreuses permissions auprès du gouvernement, respecter celui-ci et etre diplomate en toute circonstance, coordiner avec les autres organisations, prendre de nombreux paramètres en compte, être réaliste quant à notre plan d'action, faire des demandes de fonds auprès de bailleurs détaillées etc. Finalement, on sort d'un Master spécialisé sans savoir ce qui nous attend sur le terrain dans quelques mois, c'est çà le message de cette simulation!

J'ai énormément appris et regrette un peu que la simulation n'ait pas duré toute la semaine (meme si je ne supportais déjà plus travailler avec Pilar au bout de 2 jours lol)

dimanche 10 mai 2009

Madrid

Madrid, check.
Encore un endroit à rayer sur ma liste! Vendredi soir, arrivée vers 21h à Madrid après 5h de bus. J'étais attendue par Hafssoit (amie de 1ere année de fac) et son copain et nous sommes directement allés chez des amis passer la soirée à jouer au poker et à la Wii (pour les perdants). J'ai appris à jouer au poker, et au bout d'une heure, après un début prudent puis un moment plus à l'aise, à tenter des bluffs, j'ai été la première à pouvoir jouer à la Wii lol. Je me suis quand même consolée lorsque Hafssoit m'a rejoint et que je l'ai battue au Cerebrum, un jeu façon trivial poursuit sur la console.
Hier lever tranquillement, et l'aprem balade dans Madrid avec Hafssoit, dans le centre historique: Palais royal, Plaza Mayor, Sol, Gran Via et le parc du Retiro. Le temps chaud et ensoleillé du matin a laissé place progressivement au vent et aux nuages/pluie, mais nous avons quand même pu profiter de la ville.
Le soir j'avais rendez-vous à Sol avec Sara et Elisa, 2 de mes colocs espagnoles lors de mon erasmus à Cologne (la 3eme étant Natalia à qui j'ai rendu visite il y a 2 semaines à La Rioja pour ceux qui n'auraient pas suivi), et Fran, un très bon ami de mes colocs à cologne, donc forcément également un bon ami à moi puisque je sortais tout le temps avec mes colocs à Cologne! Logique.
Quel plaisir de les revoir tous les 3, et par la même occasion de pouvoir discuter avec eux en espagnol, enfin!!!!!!
Nous sommes allés dans un resto/bar à tapas vraiment pas cher et délicieux près de Plaza Mayor, puis dans un bar dans la même rue en attendant que Hafssoit ainsi que des amis à Fran nous rejoignent, puis nous sommes tous allés dans un autre bar jusqu'à la fermeture à 3h. Là-bas, ma copine Emily, une Anglaise que j'ai connu au Pérou, et qui vit à Madrid à présent, nous a rejoint pour prendre un verre et se rappeler les bons souvenirs de Cuzco! Tous les gens que je connais à Madrid tous dans le même bar, c'était vraiment sympa!
A 3h tout le monde s'est éparpillé, Emily sortant en boite avec ses amis, mes colocs, Fran, Hafssoit et moi rentrant tous chez nous car crevés (mes potes d'avoir trop fait la fête la veille, moi d'avoir marché toute la journée et d'avoir un début de rhume assez énervant).
Hafssoit et moi voulions continuer à visiter la ville ce matin, et finalement on a dormi jusque tard, et comme le temps n'était pas super, nous sommes restées chez elle jouer à la Wii jusqu'au départ pour la gare routière afin de prendre mon bus à 16h...

Donc voilà, ca a été très court et je n'ai vu qu'une petite partie de Madrid, mais j'ai réussi à voir et profiter de tous les gens que je voulais voir, et c'est le plus important!
Et durant mes 3 semaines restantes je vais rester profiter de Bilbao et du Pays Basque, et bosser bosser bosser car j'ai plein de boulot pour la fac!

mercredi 29 avril 2009

Un Día en La Rioja

Dimanche matin, lever vers 9h après une soirée très sympa chez moi avec quelques amis, et donc courte nuit. 10h arrivée à ma voiture, et 10h30 enfin sortie de Bilbao à cause d'un semi-marathon ayant lieu ce matin-là et bloquant la route qui pouvait m'emmener en 3min chrono sur l'autoroute... Après environ 1h30 de route, appréciant le changement de paysage de montagnes aux champs de vignes, je suis arrivée à Najera, un village de la région de La Rioja, où habite Natalia, une de mes trois anciennes colocataires espagnoles lorsque j'étudiais à Cologne. quel bonheur de la revoir après 4ans! (enfin plutôt 3 ans car on s'était revues quelques jours durant le carnaval de Cologne en 2006). Toujours la même, malgré une apparence bien amincie (de quoi me rendre bien jalouse!).
Puisque j'étais garée en bas de chez elle, nous sommes allées dire bonjour à sa mère (et sa petite soeur), que j'avais déjà rencontrée à Cologne lorsqu'elle était venue rendre visite à Natalia. A l'époque, mes connaissances en espagnol se résumaient à: "hola", "joder", "mierda" et 2 ou 3 autres expressions vulgaires gentilment enseignées par mes colocs lol. Et imaginez moi un soir d'avril invitée à un diner à "Früh", la grande (et chère) brasserie de Cologne, entourée des parents et oncles et tantes de Natalia, Sara et Elisa, une table de 15/20 personnes parlant l'espagnol, et moi. Très comique cette soirée-là!
Bref depuis j'ai pris ma revanche et je parlais donc espagnol avec la mère et la soeur, toutes les 2 impressionnées de mon niveau soudain dans leur langue.

Après cela, Natalia et moi sommes parties dans les environs visiter une bodega en compagnie de 3 de ses amis. Natalia fait actuellement un master en tourisme vinicole et travaille également à mi-temps dans une bodega traditionnelle, mais celle-ci étant fermée le dimanche nous en avons visité une autre. Après la visite, achats de vin (Natalia m'a également offert du vin de la bodega où elle travaille, c'était adorable) puis déjeuner dans un petit resto local d'un micro-village perdu dans les massifs de la région, pour manger des "patatas con chorrizo" et de l'agneau.
Après le déjeuner nous avons repris la voiture en direction de Sajazarra, un petit village typique très mignon, d'où vient la collègue de Natalia. Nous nous sommes promenés dans les quelques rues, autour du château, et nous avons même pu rentrer dans l'église pourtant fermée, car la grand-mère de la collègue lui avait preté la clef.
Après cela, nous sommes rentrés à Najera faire un tour dans le vieux village, autour du monastère, puis boire un verre dans un bar avant que je rentre sur Bilbao vers 22h.

Les photos sont disponibles sur mon lien vers picasaweb!

jeudi 23 avril 2009

Des nouvelles du Pays Basque...

Je suis vraiment nulle ces temps-ci dans la mise à jour du blog!
Ici tout va bien, je suis rentrée il y a quelques jours à ma routine après des vacances bien reposantes à la maison!
Le temps passe trop vite, il ne me reste qu'un petit mois pour profiter de Bilbao, visiter les environs et rendre visite à des amis d'Aix, Cologne ou encore Cuzco qui vivent ou étudient en Espagne! Autant dire c'est impossible, étant donné qu'il faut pas oublier que la semaine j'ai la fac, et j'ai du boulot à coté aussi... Et là je me sens bien conne de ne pas avoir bougé plus en février/mars lorsque j'en avais l'occasion mais que je préférais faire la grasse mat et vivre au jour le jour...
Bref ici c'est un peu la routine, fac tous les jours (le matin), l'aprem est dédiée à la sieste éveillée, càd la glandouille chez moi ou au parc quand il fait beau, et le soir pas grand chose non plus, ayant rarement la force de me motiver à sortir. Oui, la party girl que je suis est fatiguée ces temps-ci et sors peu le weekend finalement! Attention je fais pas totalement la grève non plus hein!
Je me suis inscrite à une école de danse ici, et je prend des cours de flamenco le mardi soir et de hip-hop/funky le mercredi soir. C'est vraiment bien, c'est une petite école, les profs sont très sympas, et ca me fait un bien fou de danser après un arrêt de 6 ans.. Ca m'avait vraiment manqué. D'ailleurs demain j'ai un ptit spectacle de danse avec mon groupe de hip-hop, je stresse!

Niveau cours, toujours intéressant, nous avons terminé le module de droit, et attaquons maintenant le module de gestion. Nous avons déjà eu des cours de communications et logistique, et nous aurons au cours du mois des cours sur le cycle d'un projet humanitaire, gestion financiere des ONG, evaluation de projets etc.

Les derniers weekends se profilent donc j'ai décidé de bouger un peu: dimanche je prend la voiture voir une copine espagnole qui habite à 1h environ de Bilbao. C'était mon ancienne coloc pendant mon année erasmus à Cologne, et je ne l'ai pas vue depuis 5 ans! J'ai vraiment hâte!
Ensuite la semaine prochaine je vais en Allemagne, pas loin de cologne justement puisque je vais rendre visite à Emeline à Bochum et à Anne-Laure à Düsseldorf.
Et le weekend suivant, le 8 mai, je reprend la voiture jska Madrid rendre visite à plein de monde! Mes autres colocs espagnoles et amis de Cologne d'une part, Hafssoit, amie de la fac d'Aix qui vit à Madrid maintenant, et une autre amie anglaise, ma coloc de chambre pendant plus d'un mois quand j'étais au Pérou! Ce mini séjour dans la capitale risque d'être chargé! Après il ne me restera malheureusement que 2 weekends, il faut vraiment que j'aille à San Sebastian... Enfin bon on y est pas encore, je m'organiserai plus tard!

A part çà je prépare de plus en plus intensément mon départ pour l'Afrique du Sud, programmé le 8 juin (jska fin septembre). Une demande de visa nécessitant environ 6 semaines, il était grand temps que je m'en occupe!!!! Le problème c'est que çà à l'air un peu galere.. J'ai envoyé un email à l'embassade sudfricaine à Paris, ainsi qu'au consulat honoraire à Bilbao pour savoir où et comment je pourrais faire ma demande, car ca me ferait bien ch*** de devoir monter sur Paris, surtout que je n'ai ni le temps ni l'argent pour cà (mais bon encore j'ai de la chance, une autre des filles qui viennent avec moi est dans la meme galere, sauf qu'elle est d'Australie elle...) mais pour l'instant pas de réponse, donc si j'ai toujours rien demain, lundi j'appelle...
Et puis il faut qu'on se trouve un logement également, c'est la chose la plus simple...

Bref voilà un peu de mes news, de toute facon la plupart d'entre vous connaissent les détails donc ce petit message était surtout un moyen de me mettre à jour avant de raconter des choses plus intéressantes, comme mes prochains weekends.
Et promis, mon blog sera bien plus fourni et passionant cet été en Afrique du Sud!!!!!!!!!!!

Agurr!

lundi 9 mars 2009

A la mémoire de William...


Mes bien chers amis et famille,

Je reprend du retard dans mes histoires et je vais bientôt remédier à cela je le promet.

Aujourd'hui je voudrais par le biais de mon blog prendre quelques minutes pour rendre hommage à l'un de mes anciens collègues lorsque je faisais mon stage à Action Contre la Faim à New York il y a 2 ans, William LeSane, dont j'ai appris la disparition hier soir (bien qu'il nous ait quittés en novembre dernier déjà).

William, c'était ce grand black aux gestuelles et à la casquette yankee façon limite ghetto, et pourtant toujours si impeccable avec ses costumes et ses petites lunettes rectangulaires.
William, c'était l'office manager/réceptionniste du bureau, qui adorait écouter sa musique rap lorsqu'il n'avait pas à répondre au téléphone.
William, c'était la générosité et la joie de vivre incarnées.

Il n'était qu'un collègue, mais il était celui que j'appréciais le plus, avec qui je m'entendais le mieux lors de mon stage, et sa disparition me choque et m'attriste.
Je me suis aperçue que j'avais perdu un bon nombre de photos de mes 8 mois à NYC, dont des photos de soirées en compagnie de mes anciens collègues. De lui il ne me reste plus que 4 photos (sur plus 1000...). Pour la photographe obsessive que je suis, c'est triste, mais après tout, il me reste de nombreux souvenirs gravés à jamais dans ma tête et c'est çà le plus important.

Alors que je n'y repensais plus depuis longtemps, les souvenirs me reviennent en tête, j'ai l'impression que j'ai vécu tous ces moments hier et pourtant...
J'entend clairement son rire dans ma tête, je repense à toutes ces fois où je croyais qu'il voulait me dire quelque chose alors qu'il passait seulement dans la pièce en se parlant à lui-même ou en chantant; qu'est-ce que çà pouvait m'agacer parfois!
Il était la source de bonne humeur du bureau, il accueillait toute personne avec son plus large sourire, il était un exemple d'optimisme.

Depuis que j'ai quitté New York, je me suis toujours promis d'y retourner au plus vite. Comme a dit une amie de Bilbao: "There are New Yorkers born every day in the world" (des New Yorkais naissent tous les jours partout dans le monde) et moi aussi je me sens un peu New Yorkaise. Depuis que j'ai su que je ferais partie du master NOHA et que j'avais une possibilité d'aller cet été a New York, et jusqu'à ce que la réponse finale fût l'Afrique du Sud, je m'imaginais souvent retourner dans ma ville d'adoption et revoir tous les gens que j'avais connu là-bas. Et l'une des scènes que j'imaginais souvent était de rendre visite à mes anciens collègues par surprise. Je m'imaginais entrer à l'improviste dans le bureau et voir William à son bureau me reconnaître, le voir rire et me prendre dans ses bras etc., parce que c'était la première personne à voir les gens entrer bien sûr, mais aussi et surtout parce que c'était lui, tout simplement.
Je ne vais finalement pas à New York, une nouvelle aventure m'attend en Afrique du Sud, mais j'avais reporté ces retrouvailles à un jour prochain, après le master, à l'occasion d'un stage ou simplement de vacances.
Mais elles n'auront finalement jamais lieu, car parfois le "prochainement" est déjà trop tard...

Je voyage beaucoup et rencontre beaucoup de gens plus ou moins importants dans ma vie. Avec tous ces déménagements et ces rencontres, il est difficile de garder contact avec tous. On se dit toujours: "je lui écrirai plus tard, pas le temps cette semaine" ou bien "j'irais bien rendre visite à cette personne, ah mais j'ai pas trop le temps ces temps-ci, j'attend d'avoir de meilleures offres Ryanair...". Mais la vérité, c'est que les gens déménagent, les gens disparaissent. On se dit toujours qu'on a le temps, mais il arrive qu'on ne l'ait plus ce temps. La réalité, c'est que maintenant je n'ai plus de raison de garder son contact dans ma liste msn, car il ne se connectera définitivement plus.


Oui, ce n'était qu'un collègue, mais il reste une personne avec qui j'ai partagé une période de ma vie, avec qui j'ai partagé de bons moments et il va me manquer.

Je ne crois en aucune religion ni en l'existence d'un paradis, pourtant aujourd'hui cela me plait tout de même à penser que là où il est, il n'a plus à supporter la souffrance de cette tumeur qui l'a emporté à 39 ans, et il doit être heureux, fidèle à lui-même.

vendredi 13 février 2009

Un saludo de Bilbao

Me voici à Bilbao depuis plus de 2 semaines et il est temps pour moi de vous raconter mes premiers moments.

Je dois avouer que cela fait un peu bizarre de changer de pays en si peu de temps, on commence à s'habituer à un rythme, un environnement et hop on rechange!
La veste demi-saison a remplacé le manteau d'hiver, le soleil par 16°C la neige. Les chevelures brunes ont remplacé les blondes, les allures variées des gens (petits, grands, minces, gros) ont remplacé l'allure générale de top-model. Les x et k ont remplacé les ö et les å qui composent les mots qui entourent la vie quotidienne dans les journaux, sur les pancartes etc (oui les x et k car tout est écrit en basque ici bien sûr), le jambon serrano a remplacé le saumon dans les supermarchés et cafés. L'odeur de tortillas à l'approche d'une cantine ou d'un café a remplacé l'odeur de hot-dog dans les rues d'Uppsala. Les traditionnels Pintxos (mot local pour tapas) ont bien remplacé le traditionnel Fika d'Uppsala...

Alors bien sûr avec tant de changements en l'espace d'une semaine, je ressens bien évidemment une pointe de nostalgie... Toutes ces choses que je n'ai pas faites, ou don't j'aurais aimé profiter un peu plus, et puis certains amis sont toujours là-bas au second semestre, d'autres connaissances rencontrées lors de l'IP à Varsovie les ont rejoint... Et puis d'autres sont partis autre part pour le second semestre et me manquent aussi (petite pensée à mamie Emeline à Bochum notamment ;-p), bref forcément l'ambiance Uppsalaienne me manque un peu, mais ce n'est que de courte durée, puisqu'ici tout va très bien!
J'habite un appartement très sympa au 9eme étage d'un immeuble (avec vue sur les montagnes et Bilbao) avec 2 autres NOHAs (Markus, allemand et Beatriz, brésilienne) qui est situé à 10min de la fac et du centre-ville. L'immeuble se trouve juste à côté de 2 rues commerçantes, idéal donc car tout se dont j'ai besoin (alimentaire, papeterie et autre bazar) se trouve en bas de chez moi, et juste à côté d'une station de métro également. Ici tout peut se faire à pied, mais c'est toujours utile d'avoir le métro tout près!
Bilbao n'est pas la ville la plus belle qui soit, mais regorge de coins charmants, comme les parcs de la ville ou casco viejo, la vieille-ville.
La fac elle-même est un beau bâtiment avec des patios où se trouvent d'immenses palmiers.

Le groupe du second semestre est très sympa et diversifié: quelques Espagnols dont une Basque (et ca promet de bons débats entre eux d'ailleurs...), des Latinos Américains (Colombien, Chiliennes, Brésilienne), des Portugaises, une Italienne, une Belge, une Australienne, un Allemand et un gars d'Inde (et moi bien sûr!)

Les cours sont vraiment intéressants pour l'instant, focalisés sur la géopolitique et le droit (d'ailleurs en parlant de çà j'ai recu aujourd'hui mon résultat de géopolitique j'ai eu un B avec 34/37 à l'exam!!). Nous avons parlé de conflits, de processus de paix, de droit international humanitaire, cette semaine nous avons des cours sur l'Union africaine et droits de l'homme, dispensés par le directeur du département de droit de l'université de Buffalo, Makau Mutua, un Ameri-Kenyan comme il dit, et pour anecdote, qui a été dans la même promo que Barack Obama à Harvard! Dans les semaines qui suivent nous auront des cours plus spécifiques sur les processus de paix, ainsi que sur la cour pénale internationale, avant d'entamer le module de gestion après les vacances de Pâques (avec management, communications, ressources humaines et logistique).
En ce qui concerne les cours, la plupart sont en espagnol (à part les seminaires de cette semaine sur l'union africaine), et dès le premier cours j'ai été agréablement surprise de pouvoir suivre dans l'ensemble. A côté on nous donne beaucoup d'articles, textes à lire pour le lendemain, mais pas de surcharge de travail, juste pour l'instant une présentation de groupe et un essay de 1500 mots à écrire, donc ca va.
A côté, je prend des cours d'espagnol gratuits (pour étudiants Erasmus) pour réviser ma grammaire etc.

A part la vie va bon train. Pas de folies pour l'instant, une petite sortie pour aller manger des pintxos un soir, un diner international chez une copine, et une soirée de carnaval très sympa samedi, que l'on a passé à Portugalete, un "village" à 15 minutes de métro de Bilbao où habite notre copine basque, et nous avons écumé les bars et boites de l'endroit jusqu'5h du matin (pour moi, d'autres sont rentrés avant, d'autres vers 8h lol).

Aujourd'hui grand soleil et 16°C, j'ai donc décidé d'aller me poser sur un banc dans le parc près de chez moi pour lire et profiter du soleil l'après-midi, qu'est-ce que c'était bon!
Sinon j'ai trouvé une école de danse qui propose des cours de flamenco (ce qui est rare à Bilbao, souvenez-vous, c'est pas vraiment l'Espagne ici lol) je pense que je vais essayer dès la semaine prochaine!

Voilà pour les premières nouvelles, hasta luego todos!

jeudi 12 février 2009

Laponie: un weekend au pays du père Noel...









Mon dernier weekend en Suède s'est passé en Laponie, où je suis partie avec Paddy et 2 connaissances à lui, Suzanne, une Hollandaise, et Jonas, un Suisse-Allemand, tous 2 étudiant également à Uppsala dans un Master de "Peace and Conflict", et tous 2 très sympas.
Après 16 heures de train, nous sommes arrivés au village d'Abisko, un village d'une 100aine de personnes a 200km au nord du cercle polaire, entouré de montagnes enneigées et au bord d'un immense lac gelé.
Nous ne sommes restés sur place que 2 jours, ce qui est très court mais assez pour avoir fait tant de 1eres expériences!
- 1ère (et probablement dernière!!) tentative de ski de fond, ce qui s'est soldé par plusieurs grosses chutes dans les descentes (car oui, qui aurait cru que le ski de fond pouvait se pratiquer sur des descentes... moi en tout cas je pensais que c'était un sport sur sol plat...que neni) sur l'épaule, les genoux (en ont témoigné les 2 énormes bleus marron/violet sur chaque genou) et bien sûr les fesses (en témoigne toujours mon mal au coccyx depuis maintenant 2 semaines, même si ce fût horriblement douloureux seulement les 3 premiers jours, maintenant ca va).
- 1ère expérience en chien de traineaux: expérience formidable, 2 heures de pur bonheur avec des chiens adorables, à traverser des paysages incroyables, et une seule chute, mais alors quelle chute!
- 1ère fois à écouter les entre-chocs de glace du lac gelé sous nos pieds, tel un monstre se baladant dans le lac, se rapprochant de nous et prêt à sortir de dessous la glace pour nous attaquer... Terrifiant, surtout à 23h dans le noir total, seuls perdus au milieu d'un lac lui-même perdu au milieu de nulle-part...
- 1er sauna suédois: oui le sauna suédois, le vrai, le sauna dans la cabane en bois, mixte et tout nus, qui a duré 2h avec quelques pauses durant lesquelles nous allions tous dehors, toujours complètement nus, nous allonger dans la neige quelques minutes avant de re-rentrer dans la cabane mourir de chaud, avec en prime une douche glaçée en sortant du sauna à la fin, car ca élimine les odeurs de transpiration.
- 1er spectacle d'aurores boréales, peu intenses ce soir-là malheureusement, et moins visibles de l'auberge de jeunesse où nous étions à cause des lampadaires autour de nous qui limitaient la vision, mais tout de même unique.
- et le meilleur pour la fin: 1ere contemplation d'aurores boréales, totalement nue dans la neige entourée d'une dizaine d'autres personnes nues, pendant une séance de sauna suédois!!!

Je n'aurai vu ni Père Noël, ni rennes, mais ce fût un weekend magique!

Reste des photos sur picasa web (lien dans le menu en haut à droite...)